Comment le stress peut influencer les performances des Leaders ?
Le stress peut être défini comme « une agression de l’organisme par un agent physique, psychique ou émotionnel, entraînant un déséquilibre qui doit être compensé par un travail d’adaptation ; un agent qui agresse ; une tension nerveuse, une contrainte de l’organisme face à un choc (événement soudain, traumatisme, sensation forte, bruit, surmenage). »
Il comprend alors :
L’agent qui provoque la réaction,
La réaction elle-même,
L’état résultant de la réaction.
Le stress est souvent perçu de façon négative. Toutefois, il permet de préserver nos fonctions vitales et, par extension, de protéger le cerveau, à travers un mécanisme de réaction et d’adaptation.

1. Le stress sur le cerveau
Face à un stimulus (agent « stresseur »), les amygdales, l’hippocampe et le cortex préfrontal sont atteints (« stimulés »).
- L’amygdale, considérée comme le cœur du système d’alarme du cerveau, joue un rôle d’activation de la réaction et permet de percevoir les émotions.
- L’hippocampe joue un rôle dans la régulation de l’humeur, l’acquisition des connaissances et l’adaptation à l’environnement.
- Le cortex préfrontal, quant à lui, est le centre de la prise de décision.
Le neurotransmetteur* GABA (acide gamma-aminobutyrique) régule l’anxiété en étant le principal inhibiteur du système nerveux. Il est considéré comme un « calmant », tout comme la sérotonine. Cela permet de trouver un équilibre pour l’organisme entre « inhibiteurs » (GABA, sérotonine…) et « excitateurs » (cortisol, noradrénaline…). Un manque de GABA peut provoquer des douleurs à la poitrine, de l’anxiété, de l’insomnie… Les substances psychoactives telles que l’alcool agissent sur les récepteurs au GABA.
Certains neurotransmetteurs sont également des hormones et jouent un rôle dans le stress.
Cortisol (sécrété par les glandes surrénales) : un taux trop élevé de cortisol peut provoquer des troubles du sommeil, une prise de poids, etc. Il est sécrété en grande quantité le matin afin d’activer le corps, puis diminue au fil de la journée pour atteindre son niveau le plus bas entre minuit et 4 heures du matin.
Adrénocorticotrophine (ACTH) (sécrétée par l’hypophyse) — l’hypophyse, située juste en dessous de l’hypothalamus, circule dans le sang et provoque la sécrétion du cortisol.
Ocytocine (produite par l’hypothalamus) : hormone du lien social et de l’attachement.
Noradrénaline (précurseur de l’adrénaline, sécrétée par les glandes surrénales) : provoque la contraction des vaisseaux sanguins et l’augmentation de la fréquence cardiaque, ce qui a un impact direct sur la charge interne (cf. définition de G. CAZORLA).




2. Stress et performance
Dans la revue littéraire Psychological stress, performance, and injury in sport (revue de la littérature empirique sur le stress psychologique dans le sport), L. HARDY reprend notamment la catégorisation de Kroll, qui a été étendue dans l’étude de Gould. Ces études ont été réalisées sur des lutteurs. Ainsi, Kroll a identifié cinq catégories de stress psychologique :
- La peur de perdre (de commettre une erreur)
- Sentiment d’insuffisance (sansation de fatigue)
- Perte de contrôle interne
- Sentiment de culpabilité (blesser les autres)
- Etat actuel (fatigue musculaire)

D’autres études montrent que la gestion des transports, des médias, des décisions externes, de l’alimentation, des choix des responsables ou encore du support social impacte le niveau de stress.
Par ailleurs, les sources de stress peuvent varier selon :
Le sexe : préoccupations liées à la menstruation, à l’incontinence urinaire d’effort…
- Le niveau : pression médiatique, sociale, économique, liée aux objectifs…
- L’expérience : une meilleure adaptation peut survenir à la suite de la répétition du stimulus (agent « agresseur ») et d’une réaction appropriée.
Dans certains cas, le sujet ne perçoit pas consciemment l’agent stresseur, car il est compensé inconsciemment (grignotage, consommation de substances, changement d’humeur…)
Cela peut mener à un stress chronique, c’est-à-dire un type de stress causé par une surexposition prolongée et répétée à des situations qui déclenchent la sécrétion d’hormones du stress. Ce stress chronique est néfaste pour la santé.
3. Conclusion
In fine, il est important pour les leaders de prendre en compte le stress comme un ensemble de facteurs. Il s’agit d’un phénomène individuel, dépendant de certaines situations (selon l’approche que l’on adopte face à celles-ci) et dynamique (il évolue au fil du temps).
Un équilibre de vie, une alimentation saine, une pratique sportive régulière, un sommeil de qualité (et en quantité suffisante), ainsi qu’une absence de dépendances (drogues, écrans numériques, etc.) permettent de limiter le stress.
Be happy, stress less !
Vous souhaitez échanger entre leaders afin de résoudre vos problèmes liés au stress ? Cliquez ci-dessous.
Bibliographie
- Kroll W. The stress of high performance athletes. In: Klavora P, Daniel VL, eds. Coach, athlete and the sport psychologist, 2nd edn. Champaign, IL: Human Kinetics, 1979
- Gould D, Horn T, Spreemann J. Sources of stress in junior elite wrestlers. J Sport Psychol 1983; 5: 159-171
- Psychological stress, performance, and injury in sport L Hardy University of Wales, Bangor, Gtoynedd, UK
- (597) Quand Augmenter Le GABA, Ce Neurotransmetteur Produit Par Le Cerveau – YouTube
- (597) Les effets du stress sur le cerveau, présentés par Paul – YouTube
- (597) Le cortisol – 2 minutes pour comprendre – Jean-Claude Durousseaud – YouTube
- (622) Stress chronique & fatigue surrénalienne – YouTube