Quels sont les coûts personnels d’une mauvaise hygiène de vie ?
Ce qui suit peut heurter la sensibilité. Je vais parler sans langue de bois des coûts personnels liés à une mauvaise hygiène de vie. Je m’excuse si certains d’entre vous sont passés par ces étapes et j’espère de tout cœur que vous avez réussi à surmonter ces événements. Si c’est encore d’actualité, je vous envoie tout mon courage, sincèrement.
Cet article a pour but la prévention, afin que chacun prenne conscience des conséquences qu’une mauvaise hygiène de vie et un déséquilibre entre la sphère privée et professionnelle peuvent entraîner. Bien évidemment, l’équilibre et l’hygiène de vie sont des dimensions à individualiser.
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Lors de mon dernier article sur le sommeil, je mettais en avant l’importance de dormir au moins 8 heures par nuit pour la majorité de la population. Cette préconisation vaut pour tout le monde, même les leaders.
Toutefois, l’objectif n’est pas d’avoir un discours radical. Dans la réalité, si beaucoup de leaders dorment moins de 8 heures, au-delà d’une mauvaise hygiène de vie quasi volontaire, c’est aussi par réel manque de temps. Il est impossible de comparer l’emploi du temps d’un salarié en CDI à 35 h avec celui d’un leader. Il n’y a aucune critique ni jugement dans mes propos. Les responsabilités créent une certaine pression temporelle, psychologique et spatiale, selon les postes, l’entreprise et la vision que l’on a de sa profession.
Des manquements en termes d’hygiène de vie et d’équilibre peuvent accentuer cette pression.
Augmentation du stress :
- Au travail : due à un manque de sommeil, d’activité physiques, à certaines dépendances…
- Au domicile : problème d’organisation, disputes et risque de divorce.
À court et moyen terme, les leaders deviennent moins performants. Sans forcément s’en rendre compte, car la performance et les bénéfices extrinsèques stimulent. Les bénéfices extrinsèques font ici référence aux revenus (et primes), au statut, au sentiment d’appartenance et au style de vie.
Vous allez me dire : « Mais quand on a beaucoup d’énergie à consacrer à sa profession, pourquoi ne pas le faire ? »
Je ne dis pas le contraire. Cependant, à quel prix ? (je vais parler sans tabou)
- Au prix d’un divorce ?
- Au prix d’une éducation parentale défectueuse ?
- Au prix d’un burn-out ?
- Au prix de multiples TMS (troubles musculo-squelettiques) ?
- Au prix d’un décès précoce ?
Il vaut mieux prévenir que guérir.
De façon concrète (financièrement) et abstraite, quels sont les coûts réel d’une mauvaise hygiène de vie ?
1. Divorce
- Concret : calculable à travers les coûts liés à un déménagement, aux avocats, aux pensions…
- Abstrait : stress psychologique, changement d’environnement familial et éventuellement géographique.
2. Éducation parentale défectueuse
- Concret : difficilement calculable.
- Abstrait : impact sur le bien-être et le développement de l’enfant (repli sur soi, recherche d’attention extérieure, dépendances…)
3. Burn-out
- Concret : calculable à travers l’absentéisme ou la perte d’emploi (perte partielle ou totale de revenus).
- Abstrait : mal-être et perte de sens. 56% des leaders déclarent se sentir épuisés, la plus grande part provenant de la génération X et des milléniaux selon l’étude de LHH publiée en 2025.
4. TMS (troubles musculo-squelettiques)
- Concret : absentéisme, coûts médicaux.
- Abstrait : mal-être, douleurs chroniques. D’après le baromètre de Santé publique France 2021, la prévalence de TMS du membre supérieur au cours des douze derniers mois chez les Hommes serait de 23% chez les cadres et professions intellectuelles supérieures. 1/3 des des artisans, commerçants et chefs d’entreprise auraient déclarés subit des TMS aux membres supérieur au cours des 12 derniers mois.
Concernant la population féminine, le résultat est de 22% pour les cadres et professions intellectuelles supérieures et 31 % pour les artisans, commerçantes et cheffes d »entreprise.
5. Espérance de vie restreinte
- Concret : plus aucun revenu généré.
- Abstrait : tristesse et détresse des proches. Une bonne alimentation pourrait augmenter l’espérance de vie jusqu’à 13 ans. Selon une étude de 2022 réalisée par Fadnes LT et col
56% des leaders déclarent se sentir épuisés, la plus grande part provenant de la génération X et des milléniaux selon l’étude de LHH publiée en 2025.
La prévalence de TMS du membre supérieur au cours des douze derniers mois chez les Hommes serait de 23% chez dans les activités financières et d’assurance.
D’après le baromètre de Santé publique France 2021.
Bibliographie
- Voici comment l’absence d’un parent impacte le développement de l’enfant selon une psychologue | Parents.fr
- Dirigeants et épuisement professionnel en France – GPO Magazine
- Burn-out des dirigeants : l’alerte rouge est déclenchée !
- « Leadership en mutation. Tendance et opportunités. 2025 » LHH
- PME : près d’un patron sur cinq en risque de burn-out – Altersécurité
- Burn-out des dirigeants : quels sont les chiffres ?
- Le niveau de burnout s’est amplifié chez les chefs d’entreprise, mais la plupart veulent relever le défis – Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur
- Burn-out en France : un niveau alarmant chez les salariés et le rôle des managers pour les soutenir | Careerminds
- Un cadre sur deux pense avoir déjà fait un burn-out – Cadremploi
- Le burnout, êtes-vous concerné ? • Néholys
- « PRÉVALENCE DE TROUBLES MUSCULO SQUELETTIQUES EN FRANCE, DANS LA POPULATION GÉNÉRALE ET DANS LA POPULATION DES ACTIFS OCCUPÉS SELON LA CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE ÉTUDES ET ENQUÊTES ET LE SECTEUR D’ACTIVITÉ » Résultats du Baromètre de Santé publique France 2021.
- Divorce, milieu social et situation de la femme – Persée
- « La séparation conjugale affecte-t-elle l’activité professionnelle ? Une estimation basée sur les méthodes d’appariement » Carole Bonnet, Anne Solaz et Elisabeth Algava, 2009.
- La rupture conjugale, une épreuve économique pour les femmes
· “Sleep regularity is a stronger predictor of mortality risk than sleep duration: A prospective cohort study”Daniel P Windred , Angus C Burns , Jacqueline M Lane , Richa Saxena , Martin K Rutter , Sean W Cain , Andrew J K Phillips Sleep, Volume 47, Issue 1, January 2024, https://doi.org/10.1093/sleep/zsad253
· 25 Mar 2022: Fadnes LT, Økland JM, Haaland ØA, Johansson KA (2022) Correction: Estimating impact of food choices on life expectancy: A modeling study. PLOS Medicine 19(3): e1003962. https://doi.org/10.1371/journal.pmed.1003962